Pourquoi j’évite les solutions étasuniennes 

(et pourquoi ce n’est pas du dogmatisme)

À l’ère du numérique, nous avons tous nos outils de travail : messageries, clouds, suites bureautiques, plateformes collaboratives...


Quand on s’engage sérieusement dans la protection des données personnelles, on se pose souvent les bonnes questions :
➡️ Quel outil choisir ? Quelles fonctionnalités ? Quel prix ?


Mais une question cruciale passe souvent à la trappe : Quelle est la nationalité de l’entreprise qui traite mes données ?

🌐 Le numérique, nouveau bras armé des puissances étatiques


Dans le monde actuel, les entreprises peuvent devenir volontairement ou non les extensions de leur État d’origine. Et s’il y a une nation qui a parfaitement compris cette logique, c’est bien les États-Unis.


Google, Amazon, Microsoft, Apple, Meta : les GAMAM, c’est eux. Et comme on l’a vu avec Elon Musk et Starlink en Ukraine, les outils numériques peuvent devenir stratégiques en cas de conflit.

🧨 Et si demain la Maison Blanche demandait de couper ?


Imaginez un scénario tendu entre la France et les États-Unis. Un président américain (Trump ou un autre) pourrait ordonner aux géants de la tech de couper l’accès à certains services pour des raisons politiques.


👉 Résultat :

  • vos clouds inaccessibles,

  • vos outils de travail bloqués,

  • vos équipes à l’arrêt.


Et tout cela parce que votre écosystème dépendait entièrement de prestataires américains.



📜 Le piège de l’extraterritorialité


Ce n’est pas de la science-fiction : c’est du droit. Des textes américains comme le :

  • Cloud Act,

  • Patriot Act,

  • ou FISA (Foreign Intelligence Surveillance Act)


…permettent aux autorités US de réclamer des données, y compris hébergées en Europe, dès lors que le fournisseur est américain.


En clair : vos données ne sont pas seulement exposées à des cyber-risques, mais à des risques politico-juridiques.



Ma position de DPO : lucide, pas extrémiste


Je ne prône pas un rejet total des outils américains. Ce serait irréaliste.
➡️ Oui, j’utilise Google Drive, ChatGPT, comme beaucoup.


Mais je choisis quand je les utilise, pourquoi, et avec quelles données.

👉Quand ces outils sont mobilisés, c’est généralement sur des projets internes, sans données personnelles tierces.
👉 Je n’ignore pas leur utilité. Mais je refuse de les utiliser les yeux fermés.



Mes choix technologiques (et pourquoi je les assume)


Je privilégie :

  • 🇫🇷 Des solutions françaises, comme Qwant, malgré ses limites techniques.

  • 🇪🇺 Des alternatives européennes, comme Framer, que j’utilise pour ce site.

  • 🇨🇭 Des services stables et neutres, comme Infomaniak, basé en Suisse.


Car la vraie souveraineté, ce n’est pas le repli. C’est la capacité à savoir ce que l’on fait, pourquoi on le fait, et dans quelle logique de maîtrise.



🎯 En résumé : souveraineté ≠ fantasme, mais stratégie


Je ne cherche pas la pureté idéologique.
Je cherche la cohérence numérique.

💬 "Et cette cohérence commence par une chose simple, mais puissante : choisir en conscience."

MIRBELLE FLORENT - juill. 2025